Les français achètent peu sur le net : la faute aux marques ?
loading...
En comparaison, le Net représente 13,5 pour cent du total des achats de détail en Grande-Bretagne et plus de 7 pour cent en Allemagne. Un courant qui ne devrait pas se dissiper puisque les estimations pour 2016 placent à seulement 6,7 pour cent la part du net en France, contre 23 pour cent pour la Grande-Bretagne.
Les marques s'inquiètent de la rentabilité unitaire au lieu de penser fidélisation
Des chiffres peu satisfaisants dans la mesure où 76 pour cent des 18-34 ans disent déjà acheter régulièrement en ligne. Pour les plus de 34 ans, une personne sur deux déclare faire ses emplettes sur le net. Pourquoi un tel écart entre les envies des consommateurs et les résultats en terme de chiffres d'affaires ? Pour François Aubry, associé du Boston Consulting group, les principaux obstacles viennent des marques et des enseignes elles-mêmes. Il y a un manque d'entrain des distributeurs français qui tient surtout à la particularité de leurs réseaux construits plus qu'ailleurs grâce aux franchisés : « C'est plus compliqué et long de les mobiliser. » Il y a aussi la crainte avouée de voir le net « cannibaliser » l’activité des boutiques, ce qui entrainerait une baisse de la rentabilité.
Les détaillants ont-ils raison de craindre le net ? Non, déclare nettement François Aubry : «il faut y aller !» d'autant plus que la pression des consommateurs est là. Il faut simplement moins se focaliser sur la rentabilité unitaire de la commande livrée, (l'équivalent de la marge au mètre carré), et regarder la marge par foyer «ce qui revient à s'intéresser à la fidélisation.»A l'instar d'Amazon qui offre une formule d'abonnement premium facturant la livraison sous forme d'un abonnement de 49 euros par an, et ce quels que soient les montants et le nombre des commandes.