It holding: du crack à la cession des sociétés
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La cession
Cette cession a donné naissance à la nouvelle Ittierre et concrétisé la vision d'un nouveau groupe qui redeviendra un modèle industriel d'excellence du made in Italy. La société Albisetti, ayant son siège et ses établissements dans la province de Côme et un show-room à Milan, gère aujourd'hui un portefeuille de licences et de productions, a réalisé en 2010 un chiffre d'affaires d'environ 60 millions d'euros et emploie 120 salariés. <
La maison Ferré, la seule marque vendue à une société étrangère mais dont la production est restée à Bologne où Itc, qui produit la première ligne fondée par le designer disparu en juin 2007, a son siège, devrait aussi connaître un plan de relance de grande envergure. Il semblerait même que le président de Paris group, Abdulkader Sankari, qui sera à Milan le 25 février pour assister au défilé de la collection femme, souhaite aussi apporter en Italie les autres premières lignes de la société arabe : Cardin et Balmain. Par ailleurs, le groupe arabe a garanti le maintien de 130 postes de travail sur un total de 180 postes environ. Paris Group prévoit un investissement de 30 millions d'euros en 3 ans et l'ouverture de 50 magasins. Ce plan pourrait permettre à la marque de retrouver le lustre de ses origines et, en dépit de quelques inquiétudes dues au changement de gestion, semble avoir été favorablement accueilli dans le milieu de la mode.
Bref, tout est bien qui fini bien ? C'est encore trop tôt pour le dire et on sent encore l'amertume du crack d'un groupe qui réalise plus de 600 millions d'euros de chiffre d'affaires, ce qui représente pour le Molise, région du sud de l'Italie où siégeait le quartier général de la société fondée par Perna, plus de 10% de l'ensemble du produit intérieur brut régional. Deux ans après la demande d'administration extraordinaire avancée par Tonino Perna lui-même, en raison de l’impossibilité d'honorer ses dettes, il est évident que la faillite doit être imputée à une rentabilité fragile, à la faible patrimonialisation, et à l'usage excessif des capitaux financiers plutôt qu'à la crise économique qui, naturellement, a aggravé une situation déjà difficile.
De notre correspondant à Milan
Photo: Gianfranco Ferré, spring 2011