Eric Tibusch ou la mode " androïde "

Fashion

C'est une femme du futur que nous présente cet ancien assistant de Jean-Paul Gaultier, ce qui n'est pas sans rappeler la collection Armani Privé, mais la femme Eric Tibusch est avant tout une femme du monde. La Grèce Antique, l'Afrique,

la Chine, l'Amazonie, l'Europe et notamment la France sont les pays dont la femme robotisée revisite les cultures, extrapole les éléments forts qui se transforment en robes aux détails époustouflants.

Par

mi les 32 créations haute couture pour le printemps - été 2011, on retrouve un boléro over size, des manches tuyaux et manches maxi, des filets de pêche, détails en miroir, tutu qui font des clins d’œil à ces cultures.

Les dentelles de Solstiss se mélangent à de la précieuse organza de lin, le lin dévoré s’entremêle à la guipure de lin ; des bustiers en peau de zèbre côtoient des plumes d’oiseaux d’Amazonie et des broderies chinoises d’un autre temps.

Selon le couturier, sa maison cherche à faire " défiler l’art sur son podium grâce à des tableaux de l’artiste/mannequin « Alexandra Mas » découpés, cousus et transformés en silhouette à l’effet impactant. : c’est l’ «Oeuvre d’Art Contemporain-à-Porter », signature de la Maison."

Né en 1972, Eric Tibusch est d’origine française, plus particulièrement de la ville de Bonifacio en Corse du sud. Il découvre la Polynésie française à l’âge de 3 ans et depuis son enfance se partage entre l’île de beauté et Tahiti qu’il quitte à l’âge de 12 ans. Depuis toujours passionné par le stylisme et la mode, Eric Tibusch est remarqué, en 1998, par Jean Paul Gaultier qui l’intègre à sa célèbre Maison de haute couture et lui confie notamment la responsabilité de ses défilés à l’étranger. C’est en tant que consultant pour les programmes de développement mode qui lui permettaient de diriger des projets de fourrure avec des créateurs de mode, qu’Eric Tibusch décide de créer sa propre maison de couture en juillet 2006, alors âgé de 34 ans.

En 2006, il lance sa première ligne éponyme, intitulée « Bonheur » Une sorte d’hommage à ses deux cultures, la Polynésie et la France métropolitaine où se mêlent des coupes contemporaines et occidentales à des matières exotiques : plumes de perroquets, perles, corne, nacre.

Photos : Eric Tibusch Haute couture printemps - été 2011